Une habitude trop ancrée
Poser des limites et savoir dire non est essentiel dans la vie de tous les jours comme dans la vie professionnelle. Ce n’est pas parce que nous avons une position de collaborateur que nous ne pouvons pas exprimer notre désaccord lorsque les demandes et les exigences professionnelles, nous mettent en danger physique (charge de travail) et mentale (stress et charge mentale).
Dans mon cas, je n’osais pas dire non car j’avais peur que l’on pense que je n’étais pas capable (syndrome de l’imposteur) et aussi parce que je faisais un transfert entre mes figures parentales et mes figures hiérarchiques. Dans mon éducation, je n’étais pas souvent invitée à exprimer mon désaccord car mes parents représentaient l’autorité qu’il ne fallait pas contrarier. J’avais donc pris l’habitude de ne plus exprimer mon désaccord et de faire ce qu’on me demandait face à toute figure ayant autorité sur moi y compris mon manager et surtout lorsqu’il était plus âgé que moi.
S’affirmer permet de se protéger !
Affirmation de soi
Il ne s’agit de dire non à tout et tout le temps au risque de passer pour le ou la « relou de service » mais de se questionner sur ce qui ne nous va pas dans la demande d’un manager et de pouvoir exprimer dans un langage clair et posé notre désaccord, comment nous pourrions répondre à la demande afin que cela soit plus supportable pour nous, sans pour autant froisser la personne en face. C’est tout un art ! Le « Non » doit être constructif, et doit permettre, à vous et à votre interlocuteur d’atteindre vos objectifs respectifs sans que personne ne soit lésé.
Les bonnes questions à se poser face à une demande
Est-ce à moi de réaliser cette tâche ou mission ?
Cette personne s’adresse-t-elle à moi pour mes compétences ou parce que mes collègues auraient refusé sa demande ?
Ai-je assez de bande passante pour intégrer cette nouvelle demande ?
Mon interlocuteur m’a-t-il doté de moyens (humains, techniques, organisation, savoirs…) pour pouvoir mener cette mission à bien ou suis-je seule dans cette aventure ?
Un moment d’échange est-il prévu pour échanger sur les obstacles et redéfinir les besoins en fonction?
La deadline est-elle réaliste par rapport à l’ampleur de la tâche ?
Quelle est la contrepartie de cette sollicitation (reconnaissance, valorisation, évolution…)?
En fonction des réponses que vous aurez à ces questions, vous aurez de la matière pour engager les discussions avec le demandeur, l’échange sera constructif et le demandeur sera contraint répondre à vos attentes. Cette demande doit être SMART pour vous. Si le demandeur ne souhaite pas échanger avec vous sur la meilleure manière de répondre à sa demande, alors il est temps de dire “non” en argumentant avec courtoisie.
Mettez votre bien-être et vos objectifs en priorité !